Intervention post-traumatique

Au sein de toute organisation de travail, des évènements traumatiques, extrêmes peuvent survenir : décès brutal par accident ou maladie d’un collègue, suicide ou sa tentative, accident grave, prise d’otage ou braquage, violences graves, agression…

Ces évènements portent atteinte à la vie humaine ou constituent une menace à sa préservation, mettant les personnes en présence de scènes choquantes de mort ou de blessures et pouvant provoquer des réactions post-traumatiques. On parle de stress post-traumatique. Ces réactions de toutes sortes ne doivent pas être prises à la légère.

L’état de stress post-traumatique est un ensemble de réactions qui peuvent se développer chez une personne après qu’elle ait vécu ou été témoin d’un événement qui a provoqué la mort ou de sérieuses blessures suscitant une peur intense, un sentiment d’horreur et d’impuissance. Le témoin d’un tel événement peut ressentir un pénible sentiment de culpabilité :

  • d’avoir survécu
  • de ne pas avoir réussi à sauver les gens
  • de ne pas avoir réagi comme il l’aurait voulu
  • d’avoir manqué de vigilance

Ces réactions sont tout à fait normales, compte tenu de la confrontation à une situation anormale, hors du commun. L’important, alors, c’est de prendre soin de chacune des personnes concernées.

Ces évènements, générateurs de souffrances, fragilisent non seulement la personne mais également les équipes et l’organisation elle-même. D’importants bouleversements à court et moyen terme peuvent s’ensuivre dont les symptômes les plus fréquents sont l’absentéisme, la démotivation, la désorganisation du travail.

Les personnes ayant été exposées à un événement traumatisant peuvent ressentir différents symptômes :

  • des souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement provoquant un sentiment de stress comprenant des images, des sons ou autres perceptions fortement désagréables
  • des rêves répétitifs et envahissants provoquant un sentiment de détresse et d’impuissance
  • une impression ou un agissement soudain « comme si » l’événement traumatisant allait se reproduire
  • un sentiment persistant de tout ce qui peut être associé à l’événement
  • un état de confusion et de désorganisation
  • l’évitement de tout ce qui peut être associé à l’événement
  • la réactivation d’un traumatisme ancien face à un événement similaire survenu dans le passé.

Les réactions sont nombreuses et variées :

  • Emotives : Peur, anxiété, panique, tristesse, angoisse, irritabilité, colère, impuissance, culpabilité, vulnérabilité
  • Comportementales : agitation, hyperactivité, isolement, parler sans arrêt, faire des excès de colère, difficultés à manger et/ou dormir, augmentation du tabac, drogues, alcool ou médicaments
  • Physiques : tensions ou douleurs musculaires, tremblements, sueurs, bouffées de chaleur ou frissons, augmentation de la pression artérielle, problèmes digestifs, difficultés d’endormissement, sommeil interrompu…

A ce stade il importe de prendre soin des victimes le plus vite possible afin de prévenir l ‘apparition de séquelles.

Les objectifs de la démarche :
Le débriefing ou bilan psychologique d’évènement critique est le re-parcours de l’événement traumatique (faits, pensées, émotions). Ce temps de rencontre a pour fonction d’accueillir, de contenir, de permettre la circulation de la parole, des mots mais aussi de rendre lisible et de mettre en valeur ce que les participants exposent en s’exposant eux-mêmes.

Il est destiné à :

  • Assurer à la victime qu’elle est soutenue
  • Inciter à la verbalisation de l’expérience vécue (maîtrise)
  • Restaurer l’individu
  • Le situer dans le temps et l’espace
  • Le remettre dans des valeurs normales
  • L’informer (l’événement, les symptômes, les consultations, les médias, les suites, les accompagnements médical, psychologique, social et institutionnel)
  • Mettre à plat les tensions du groupe
  • Atténuer les sentiments de culpabilité, d’impuissance et d’échec
  • Repérer les sujets les plus vulnérables et anticiper une prise en charge plus soutenue
  • Envisager l’avenir proche et mettre un point final à l’événement.

Les modalités de mise en œuvre :

  • Une intervention en petits groupes
  • Dans un lieu accueillant, 24 à 72 heures après l’évènement critique
  • Sur un espace temps qui n’excède pas 3 heures
  • Durant cette session, les personnes affectées par un évènement potentiellement traumatisant sont invitées à verbaliser leur expérience.

Cette intervention pourra être suivie de consultations individuelles pour les salariés qui en éprouveraient le besoin.

 

 

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